Le Projet d' IES (4) Mieux vivre ensemble
Nous terminons l’élaboration du « projet d’ IES » que nos candidats défendront lors des élections législatives…..Avant validation définitive, nous en publierons des extraits en vous demandant de nous faire les observations et les critiques qui nous permettront de l’améliorer….
MIEUX VIVRE ENSEMBLE
La politique de fermeté et de dissuasion menée ne sera pas globalement remise en cause, même si l’on doit veiller à ce qu’elle n’empiète pas sur les libertés. Les interventions des forces de sécurité seront d’autant plus efficaces et respectueuses des droits, que des efforts de formation seront faits.
La sanction est une nécessité. Tout délit, même mineur, doit trouver sanction, car la sanction, motivée, proportionnée et immédiate peut éviter une récidive à laquelle l’impunité incite.
Pour donner une réponse rapide et adaptée à toute infraction, il faut une justice motivée et dotée de moyens suffisants. Le gouvernement a apporté une réponse partielle au manque de moyens, en créant des « juges de proximité ». Il faut poursuivre dans ce sens et expérimenter, pour la petite délinquance, des conseils de sages qui proposeraient des sanctions alternatives à la prison.
Seuls devraient être passibles de prison les délinquants dont le maintien en liberté représenterait un danger pour la société.
Une nouvelle politique pénitentiaire doit permettre aux détenus de l’être dans des conditions compatibles avec la dignité humaine. Un seul condamné par cellule. De bonnes conditions d’hygiène. Un travail ou une formation pour chacun. Un accès aux soins. Une préparation à la réinsertion.
Une politique de sécurité publique doit chercher un équilibre entre une démarche de fermeté et des politiques de prévention.
La priorité consiste à agir en direction des jeunes. L’échec scolaire est un des facteurs conduisant à la violence. Il faut accroître la détection précoce des difficultés et des problèmes et encourager le développement de classes ou d’établissements qui redonnent à des enfants désocialisés les moyens de sortir de la spirale de l’échec.
On doit agir sur le milieu familial et faire en sorte que les parents assument leurs responsabilités quant à l’éducation de leurs enfants. Un soutien sera apporté aux parents qui rencontrent des difficultés, des leviers peuvent aussi être utilisés, tels que la mise sous tutelle des allocations familiales en cas de délit grave.
Lorsque l’autorité ne peut être rétablie ou que l’entourage est néfaste, on envisagera des mesures d’éloignement des jeunes. Des « internats pédagogiques renforcés », accueilleront les enfants en situation de rupture et pour les plus déstructurés, un placement en milieu fermé spécifique (où une grande place est donnée à la formation) s’impose.
Une coopération doit exister entre les institutions compétentes à l’échelon communal notamment, où le maire doit disposer de pouvoirs étendus et être reconnu comme le coordinateur des leviers d’action. On généralisera les polices municipales qui agiront en véritables polices de proximité.
Une politique de prévention se traduira aussi par des efforts dans la lutte contre les discriminations, dans une politique de formation, d’apprentissage, d’emploi particulièrement tournée vers les quartiers en difficulté.
Enfin, la criminalité ignore les frontières. Une collaboration européenne est une exigence avec le développement d’Europol et d’Eurojust.
Vivre dans la ville
Il faut repenser la ville, faire disparaître les discontinuités et la ségrégation, c'est-à-dire, au-delà des péréquations nécessaires entre communes riches et les autres, au delà de politiques d’urbanisme et de transport, développer la mixité sociale. C’est dans toutes les communes que doivent être construits des logements locatifs sociaux et intermédiaires, en veillant à l’application de la loi « SRU».
Considérer la ville dans son articulation avec ses territoires : périphéries, zone rurales moins denses, bassins d’emploi, bassins de déplacement, etc…Réalisons, notamment dans le cas de Paris, une intégration plus poussée entre ville centre et banlieues.
Les zones urbaines doivent mêler habitations, entreprises, zones de loisirs et d’activités culturelles. Elles doivent mêler aussi les populations.
Pour les sites les plus défavorisés, il faut réhabiliter ou détruire de nombreuses tours et des barres d’immeubles, récréer des logements plus humains, mieux insonorisés, les entretenir.
Les services publics: poste, écoles, centres médicaux, services sociaux doivent être présents dans ces quartiers. On y fera intervenir les enseignants, les personnels de santé, les travailleurs sociaux, les policiers les plus expérimentés. On y encouragera l’installation de commerces et la création d’entreprises qui bénéficieront d’aides d’autant plus importantes qu’elles emploieront une forte proportion de personnel originaire du quartier. On favorisera la création de maisons de jeunes autogérées, l’aide aux initiatives émanant des habitants, aux associations.
On favorisera l’action d’associations telles que l’ADIE, qui attribue des micro- crédits à des personnes démunies, qui ont un projet de création d’entreprise personnelle. Nous devons faciliter les premiers pas de ceux qui veulent entreprendre, et ils sont nombreux car il y a dans la population des cités une capacité d’enthousiasme, une volonté d’initiative, une énergie auxquelles on doit permettre de s’investir. C’est par l’encouragement aux initiatives locales, en faisant émerger la dynamique du terrain que l’on fera œuvre utile.
Un des fondements d’une politique de la ville, c’est le logement.
L’accession à la propriété sera facilitée grâce à un accroissement des aides individualisées, à des prêts garantis par l’Etat, à la possibilité offerte aux occupants de logements sociaux d’en faire l’acquisition à des prix avantageux. Pour permettre à ceux qui en ont effectivement le droit d’occuper les logements sociaux, la situation des occupants du parc social doit être régulièrement vérifiée pour prévoir la sortie (progressive) de ceux qui dépasseraient les plafonds de revenu y donnant droit.
L’offre de logement doit progresser, des aides seront apportées au secteur privé pour construire des logements à loyers maîtrisés, ainsi que de nouvelles formes de financement. Une politique fiscale doit inciter à l’investissement dans le logement locatif.
Un effort particulier doit être fait en vue de la construction de logements sociaux et intermédiaires dans des quartiers « bourgeois », pour faciliter la mixité sociale.
Les logements vacants seront remis sur le marché ou réutilisés. Des mesures d’incitation pour les propriétaires seront prises, sans que ne soit exclue la possibilité de réquisition.
Une revendication des associations, le droit « opposable » au logement, doit être mis en œuvre dans les cinq ans: toute personne sans logement ou indignement logée, pourra, après avoir entrepris des démarches restées vaines, se retourner vers les pouvoirs locaux qui auront l’obligation, sous peine de sanctions de lui fournir un logement décent dans des conditions financières supportables.
………IES
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