Le Projet d' IES (1)
Nous terminons l’élaboration du « projet d’ IES » que nos candidats défendront lors des élections législatives…..Avant validation définitive, nous en publierons des extraits en vous demandant de nous faire les observations et les critiques qui nous permettront de l’améliorer….
Aujourd’hui nous publions l’introduction et le premier chapitre qui concerne l’Europe….
Si la distinction droite/gauche recouvre encore des clivages idéologiques réels, son usage est aujourd'hui dévoyé par la théâtralisation du jeu politique, la mise en scène des oppositions des deux camps.
Les échéances électorales n'expriment plus que des successions de sanctions du camp en place et pratiquement plus d'adhésion à de vrais projets. Et pourtant l'urgence des problèmes réclame une vision cohérente de long terme, ainsi qu’une mobilisation des intelligences et des volontés. Ce n'est pas la mesure périodique d'un rapport de force 51/49 puis 49/51 qui débloquera la situation et permettra de répondre de manière juste et équilibrée aux problèmes concrets auxquels nous sommes confrontés.
IES se situe clairement au centre gauche, et affiche une volonté de coopération large à la seule exception des extrêmes.
L'usage du terme "réforme" est souvent vide de sens. Chaque camp veut promouvoir ses bonnes réformes contre celles du camp d'en face, nécessairement mauvaises, qu'il faudra abolir lors de la prochaine alternance (et réciproquement). Ainsi la loi Fillon ou les 35 heures.
Tous sont d'accord pour faire valoir que leur (bonne) réforme a deux vertus : elle sera quasi éternelle et elle réglera définitivement les problèmes.
IES considère que la réforme n’est pas qu'une série de recettes conjoncturelles, mais devra proposer des modalités de régulations sociales, d'articulations entre la société civile et l'État, afin d'intégrer des évolutions toujours plus rapides et plus foisonnantes. Nous savons aussi que toute réforme, même attendue, ne sera tolérée que mise en perspective, si elle comporte une dimension d’émancipation et si les efforts demandés apparaissent justement répartis
Nous situons notre projet dans le cadre des principes ci-dessus et dans le respect de certaines valeurs :
La responsabilité des acteurs sociaux, individuels et collectifs, pour donner à la société dynamisme, créativité et vitalité.
L’équité pour donner sa chance à chacun, en faisant plus pour ceux qui en ont besoin, en refusant les mesures générales qui sous couvert d’égalité perpétuent les injustices.
La solidarité pour aider les plus fragiles, et retisser un lien social distendu.
Notre projet est celui d’une gauche humaniste et innovante. Nous le voulons progressiste, en rupture avec tous les conservatismes, et il en existe de gauche comme de droite. Social et libéral, il veut concilier le dynamisme du marché et la réduction des inégalités.
Dans le cadre d’une démocratie élargie et d’un Etat rénové, il vise l’efficacité économique, la justice sociale et un développement véritablement durable.
Il veut redonner confiance à chacun et, à chacun, l’envie, la volonté et les moyens de prendre en mains son destin, pour son épanouissement personnel et pour la réussite collective.
Une telle ambition, pour
UNE EUROPE UNIE
Dans le cadre d’une mondialisation, dont nous devons relever les défis, en prenant en compte les opportunités qu’elle offre plus encore que ses dangers, seule une Europe unie et puissante pourra assurer notre développement, promouvoir nos valeurs, nous donner les moyens d’agir en acteur utile au monde.
On doit relancer le projet de constitution européenne et rechercher un consensus minimum sur un certain nombre d’améliorations institutionnelles telles que : l’accroissement des décisions prises à la majorité, l’élargissement des pouvoirs du Parlement, l’institution d’une vraie Présidence, le développement des politiques communes et les modalités d’une intervention citoyenne.
Parce que l’unité n’exige pas l’uniformité, on favorisera une Europe de la diversité, ne reposant pas sur un seul mode de fonctionnement mais s’enrichissant d’accords partiels et de coopérations renforcées. Construisons une Europe des projets.
On ne répondra au « désenchantement de l’Europe », qu’en ouvrant de plus grandes possibilités de développement économique et social. On abordera la question des délocalisations ou de la concurrence des pays à bas coût de main d’oeuvre dans un esprit positif. Chercher à défendre les salariés européens en régulant certains flux d’importations se justifie mais sera insuffisant.
La compétitivité et l’innovation représentent la meilleure réponse à la concurrence des pays émergents. L’Europe doit réaliser des efforts considérables en matière de formation ainsi qu’en recherche et développement en conformité avec la stratégie de Lisbonne. C’est la recherche qui devrait être le premier budget d’une Europe dynamique et non la politique agricole – quel symbole ! -
L’Union Européenne doit favoriser la création et le développement des entreprises, ainsi que les partenariats public/privé.
L’intégration de
L’Europe doit agir pour une meilleure gouvernance mondiale, en permettant l’accroissement du rôle et la démocratisation des organisations internationales.
L’Europe doit aider au développement notamment des pays d’Afrique en leur donnant les moyens de se développer eux-mêmes (lutte contre la corruption, mise en place d’Etats de droit, efforts d’éducation, de santé publique, développement d’activités créatrices d’emploi…) plus encore que par des aides directes.
Un service civique, humanitaire et citoyen sera proposé à tous les jeunes européens.
………IES
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