En 2007, je me mets à faire de la politique....
Le début de l’année est souvent l’occasion de formuler des engagements…Alors en 2007 je me mets à faire de la politique….
Je sais que cette promesse va faire réagir mes amis et tous ceux qui me voient depuis bientôt quarante ans attraper froid sur les marchés en distribuant les papiers de diverses causes.
Ceux là vont dire « mais tu as toujours fait de la politique ! ».
Oui j’ai toujours eu des engagements, étant croyant de très peu de choses, mais pratiquant de beaucoup.
Mais je vais vraiment faire de la politique en 2007, car en 2006 lassé d’être figurant et suiviste au Parti Socialiste, j’ai commencé, comme Kant nous y incitait à « penser par moi-même » avec mes amis d’IES et à agir en conséquence.
Cette année je passerai à l’action en me présentant aux législatives.
En effet, nous avons toutes les raisons d’être mécontent de la classe politique, de cette noblesse d’Etat qui, comme le dit Bourdieu, règne sur notre pays. Comme me le disait un jeune rencontré ce samedi : ce que tout le monde pense c’est que les politiques de droite comme de gauche prennent les Français pour des pigeons.
Alors il est temps que le tiers état, autrement dit les Français comme vous et moi, reprenne sa place.
En France la politique c’est encore pour l’essentiel l’affaire des fonctionnaires et des hommes des appareils.
Cette noblesse d’Etat choisit, à la sortie de son école de référence, la gauche ou la droite, comme dans d’autres traditions on doit choisir entre la confection homme et la confection femme.
Leur souci est d’abord de miser sur le bon numéro qui les entraînera le plus haut sur le chemin des avantages et des honneurs.
Les grands partis deviennent ainsi des armées de porte-cotons dont la complaisance à l’égard des puissants n’a rien à envier aux hommes de cour de l’ancien régime.
Le plus souvent d’ailleurs c’est pour pratiquer une politique dans le fond assez semblable qui limite son imagination et sa créativité à exiger davantage de moyens c'est-à-dire à accroître les dépenses de l’Etat.
On arrive ainsi à cette perte de repères qui caractérise la situation politique actuelle :
Face à cette situation, il est temps que
Les Français dans leur immense majorité n’aspirent pas à être les assistés d’un Etat nounou, ils veulent d’abord qu’on leur donne leur chance !
Le temps est venu pour les citoyens de s’emparer de la politique pour mettre fin aux mensonges qui caractérisent l’offre politique actuelle.
Le mensonge le plus flagrant est sans doute celui que constitue la candidature de Ségolène Royal.
Mensonge sur la personne d’abord. Tous ceux qui ont travaillé avec elle retiennent son autoritarisme (on croit rêver quand elle parle de démocratie participative, elle en est l’inverse), son incapacité à travailler en équipe et sa relation compulsive avec les médias. En un mot plutôt la turpitude que la bravitude.
Mensonge sur le programme ensuite qui en prévoyant la généralisation des 35 heures et l’abandon de la réforme des retraites annonce une accélération de l’endettement du pays, l’explosion des impôts, la perte de la compétitivité des entreprises et la reprise du chômage.
Ce n’est pas pour autant qu’il faille donner des satisfecit à droite, on attend que Sarkozy arrête les effets d’annonce et précise ses objectifs et la méthode pour y parvenir.
Le fatalisme serait d’accepter cette situation. Homme d’entreprise, je suis fier d’avoir fait ce choix car il est celui des réalités et de l’exigence des résultats. Les tricheurs, les marchands d’illusions ne durent jamais très longtemps dans le monde de l’entreprise. J’aimerais qu’il en soit ainsi en politique.
Refuser le fatalisme, permettre à chacun d’être responsable, redonner la parole à
C’est le vœu que je forme à l’orée de cette année 2007, en souhaitant la meilleure chance à tous les futurs candidats qui s’engageront sur ces bases.
Gilles NORROY