La possibilité d'une gauche (2)

Publié le par Gilles Norroy

Ce texte, quelque peu fondateur, de Gilles Norroy, est un des tous premiers parus sur notre blog, à une époque où nous n'avions que quelques lecteurs....Alors que nous allons collectivement travailler à notre "projet", il m'est apparu utile de le publier à nouveau...

Qui s’intéresse aujourd’hui à la politique ?

 

 

                       L’image de la vie politique, aujourd’hui,  pourrait être celle d’un stade vide de spectateurs où s’affrontent deux équipes « Droite » et  « Gauche ». De temps en temps le stade se remplit et une Ola venue des tribunes interrompt le  match en laissant les arbitres institutionnels désemparés.

 

 

Le taux d’abstention record est un indice. Il n’est plus rare dans  des élections partielles, de voir un député élu en ne rassemblant au premier tour,   guère plus de 10% des inscrits. Peut-on  alors, vraiment  parler de démocratie ? Les chansonniers qui faisaient métier de se moquer des politiciens ont du changer de registre : la politique ne fait même plus rire. A qui la faute ?

 

 

De droite comme de gauche les uns et les autres ont démontré l’impuissance publique à s’occuper des problèmes des Français, et  la démagogie  des promesses ont  achevé de les écarter du débat politique. Seul de temps en temps un vote protestataire, inconséquent, tente de faire exploser le système sans qu’aucun projet ne vienne assurer la relève des forces en présence. La politique semble un champ clos réservé à quelques élites, le plus souvent issues de l’ENA.

 

 

Initiative  Européenne et Sociale,  veut  changer la politique, pas seulement son contenu mais aussi et d’abord les règles du jeu : il faut re-former avant de réformer.

 

 

Faire l’analyse critique du Parti Socialiste

 

Pour beaucoup d’entre nous, issus du Parti Socialiste, cela passe par une phase d’analyse critique de cette formation éclairant les raisons  qui nous ont conduit à  la quitter ?

 

 

Le PS : l’administration comme modèle

 

 

Disons le tranquillement : le PS c’est d’abord le parti des fonctionnaires. Avec des énarques comme dirigeants, des fonctionnaires de catégorie A comme cadres et de catégorie B & C pour coller les affiches et remplir les meetings, le P.S reproduit les forces et les faiblesses de la tradition administrative française.

 

 

Du côté des forces, une capacité à produire du texte, à organiser des débats, à structurer des instances et à déployer un contrôle efficace du central sur le local. Du côté des faiblesses, les défauts bien connus du fonctionnarisme : conservatisme, légitimisme, manque d’imagination, suivisme.

 

 

Pour ceux qui en ont la capacité intellectuelle l’ENA permet de faire de la politique la continuation et même l’accélération d’une carrière de fonctionnaire. Le passage par les cabinets ministériels est un puissant ascenseur, et lors des alternances, on se réfugie dans des sinécures administratives

 

 

Pour les cadres de niveau inférieur, l’accès à l’existence politique passe aussi, le plus souvent, par la case du salariat administratif des élus : assistant parlementaire ou de groupe d’élus locaux, cadre dans la fonction communale. Le PS devient alors le gîte et le couvert, procurant à la fois les moyens d’existence et les honneurs des responsabilités. Au prix de quelle indépendance ?

 

 

Le PC comme impossible repère

 

 

Aujourd’hui le PC n’est plus qu’un noyé qui s’accroche à ses bouées municipales. Il est devenu incapable de penser un projet de société. Il hésite entre sombrer dans le gauchisme et garder les avantages de la gauche institutionnelle qui lui permet de sauvegarder son appareil pour le « jour où ».

 Pourtant le PS est encore prisonnier des dogmes et symboles de gauche que le PC a créés. Il est victime de cette manipulation des normes qui l’oblige à renier sa social-démocratie à la différence des autres PS européens.

 Cette nostalgie révolutionnaire est celle qui sert de toile de fond à la dimension protestataire qu’il  s’essaye à reprendre au PC  en accompagnant sans nuance les revendications catégorielles. Pour nombre de dirigeants, le plaisir d’être protestataire fait oublier la nécessité d’être propositionnel.

 

 

La frustration comme récompense militante

 

 

Militer au PS pour ceux qui n’en sont pas des membres appointés, c’est ressentir  un sentiment de frustration. Que pensent les 66% de militants qui ont voté oui au traité constitutionnel en décembre 2004, d’avoir en décembre 2005, Benoît Hamon comme secrétaire National à L’Europe ?

 

Ceux qui ont espéré en la deuxième gauche avec Michel Rocard et la CFDT  se retrouvent ils dans l’étatisme rétro d’Henri Emmanuelli, responsable du projet socialiste ?

 

Ceux qui soutiennent DSK pour son réalisme économique se félicitent-ils de l’annonce d’une renationalisation à 100% d’EDF et  sont-ils heureux  de voir Alain Vidalies, avocat de la CGT quand il n’est pas député, redevenir secrétaire national aux entreprises ?

 Cette frustration ce n’est pas seulement celle de voir ses idées sacrifiées sur l’autel d’une synthèse synonyme de confusion, c’est aussi  la difficulté à se faire entendre. La contradiction est organisée, policée, le débat vidé de toute spontanéité. S’agit-il d’apporter une contribution écrite, il est vraisemblable qu’elle sera réécrite par un assistant parlementaire ou un permanent qui font office de plume des dirigeants. Qui voudra encore bien longtemps apporter son énergie à une telle entreprise, prendre sur ses loisirs et son temps de sommeil, mettre sa carrière professionnelle en péril,  pour le seul plaisir  d’être figurant dans une pièce écrite par des professionnels de la politique et jouée par d’autres ?

 

 

Repenser la Gauche

 

Initiative  Européenne et Sociale ambitionne d’aider la Gauche à se repenser. Comme l’enfant qui vient de naître, nous ne pesons pas bien lourd, notre existence est  fragile mais nous portons tous les espoirs de l’être nouveau.

 Notre volonté est  d’abord de rassembler des hommes et des femmes issus d’horizons différents  autour de quelques valeurs et convictions communes.

 La politique est l’affaire des gens ordinaires (selon les termes du sociologue François Dupuy)

 Nous voulons favoriser au maximum la présence dans l’action politique de cette immense majorité de Français qui exercent une activité professionnelle. La  répartition et la rotation des responsabilités, l’utilisation des nouvelles technologies, l’adaptation des horaires doivent ouvrir  l’accès aux responsabilités de ceux qui n’ont pas le temps ou l’envie de faire de la politique un métier.

 

 

Si une formation politique ne peut à terme éviter d’avoir des salariés, la primauté de la décision doit rester aux mains des militants bénévoles.

 

 

Le principe de réalité doit prévaloir

 

 

Un député de la III ° République se vantait de s’être fait élire en promettant dans la partie rurale de sa circonscription le blé cher et dans la partie urbaine, le pain bon marché. Le seul homme politique qui ait vraiment tenu ses promesses fut Winston Churchill parce qu’elles n’étaient autres que « du sang et des larmes ». Et d’ailleurs la politique a-t-elle besoin d’autre promesse que celle de faire ensemble pour le mieux ? Le principe de réalité repose sur deux principes :

 

 

Le respect des chiffres : dans bien des cas l’équilibre des recettes et des dépenses. Toute proposition devrait être chiffrée, toute dépense assortie d’une recette. C’est pour ne pas avoir respecté cette vérité d’évidence que la France se retrouve aujourd’hui avec une dette faramineuse qui fait porter sur les générations futures les inconséquences d’aujourd’hui.

 Le respect du temps : le monde ne s’est pas fait en un jour, les transformations demandent du temps et ceux qui veulent forcer l’histoire obtiennent le plus souvent l’inverse.

 

 

Le courage comme valeur

 Être courageux en politique, c’est ne pas avoir peur de résister aux modes du moment, c’est  préférer son authenticité à sa réélection. Sur le long terme c’est toujours payant, en tout cas plus que de sombrer dans la démagogie facile qui fait le lit des populismes.

 

 

Être courageux c’est aussi assumer ses responsabilités plutôt que de s’entourer de fusibles qui sauteront au gré des revers électoraux.

 

 

Être de gauche

 

 

Il n’est pas aisé de donner une définition unique de la gauche, pas plus que du socialisme. Elle se définit autant par ce qu’elle veut être que par ce qu’elle ne veut pas être.

 

 

Au début de la République être de gauche c’était tout simplement ne pas être monarchiste. Au début du XX° siècle c’est la question de la laïcité qui fit la différence.

 

 

En 1981, la question des nationalisations faisait la différence entre la gauche et la droite, de 1997 à 2002 Lionel Jospin a plus privatisé que Balladur.

 

 

La gauche est réputée mettre l’accent sur la solidarité sociale et l’égalité, la droite sur l’efficacité économique et la responsabilité individuelle. Mais qui 15 ans après la chute du mur de Berlin oserait remettre en question l’efficacité de l’économie de marché ?

 

 

Regarder ailleurs en Europe

 Regardons autour de nous en Europe les politiques menées par les partis de gauche, elles sont à peu prés à l’inverse de ce que le PS s’obstine à  proposer.

 En Suède les effectifs de la fonction publique ont été divisés par deux. En Grande-Bretagne le reclassement des demandeurs d’emplois s’appuie sur un suivi très efficace sur une courte période plutôt que par une installation de long terme dans un statut de chômeur. Partout d’ailleurs pour ces pays l’efficacité est au rendez-vous avec des taux de chômage qui sont la moitié  de ceux que nous connaissons.

 L’état ne peut pas tout

 L’état français est devenu un malade qui s’essouffle du poids de ses fonctionnaires trop nombreux. Le service de la dette, les salaires constituent l’essentiel des dépenses, les investissements sont réduits à la portion congrue. L’état ne joue plus son rôle dans ce qui devrait être au coeur de ses prérogatives : la justice. L’affaire d’Outreau est l’exemple même de cette perte de repères et d’attention à l’essentiel.

 Le statut de fonctionnaire, qui devrait redevenir un honneur plutôt qu’un sujet d’envie ou de moquerie, a été galvaudé dans des postes trop nombreux d’une administration dispendieuse.

 Qu’un magistrat, un policier, un militaire, un préfet, ait un statut qui protège leur indépendance, c’est essentiel. Mais est il besoin d’être fonctionnaire pour trier des colis, gérer des télécommunications, être informaticien à la direction des impôts, chauffeur dans un ministère ?

 Une vraie réforme de l’Etat reste à entreprendre pour passer du trop d’Etat au mieux d’Etat : recentrer ses missions sur ses fonctions régaliennes, faire évoluer le statut des fonctionnaires vers plus de souplesse, revivifier les administrations par le recrutement d’employés venant du secteur privé et permettre à ses agents d’y effectuer une partie de leur carrière (c’est d’ailleurs ce que font déjà les meilleurs d’entre eux). Il faut sans doute aussi être courageux et imaginatif pour promouvoir de féconds partenariats public–privé.

 C’est l’honneur de la deuxième gauche que d’avoir réhabilité la place de la société civile dans la construction d’un projet de gauche. Les associations, les syndicats, les ONG ont toute leur place dans la régulation économique et sociale et dans la  construction de la solidarité nationale.

 Le pragmatisme comme méthode

 Mao Tsé Toung disait qu’importe la couleur du chat pourvu qu’il attrape les souris. La réussite économique chinoise doit peut être beaucoup à ce proverbe.

 Etre pragmatique en politique, c’est chercher les solutions les plus efficaces plutôt que de se  raidir sur des positions idéologiques.

 Les façons de traiter le chômage dans de nombreux pays européens en sont un bon exemple. Notre déploiement administratif est un échec patent, celui de nombreux autres pays européens une réussite flagrante.

 Réhabiliter le libéralisme

 Depuis quelques années en France le mot libéralisme est devenu une insulte. Partout ailleurs dans le monde, être libéral, c’est à dire promouvoir la liberté sous toute ses formes est le signe d’un esprit progressiste, la continuation de l’esprit des Lumières. Pour  Initiative Européenne et Sociale, le libéralisme s’illustre bien dans le titre de l’ouvrage de Monique Canto-Sperber « les règles de la liberté ». Non pas bien sûr ultra libéralisme, abolissement du contrôle et loi du plus fort, mais au contraire encadrement de l’initiative privée par des règles de bon sens : respect des droits de l’homme, de l’environnement, de la solidarité sociale.

 Sauver l’Europe

 Cambadélis n’a pas tort de dire que le non au référendum sur la constitution européenne est une victoire posthume de Georges Marchais sur François Mitterrand. Ceux qui portent la responsabilité de cet échec sont nombreux : il y a les opposants de toujours au projet européen et ceux qui, comme Fabius, ont cru bon de hurler avec les loups. Jouer l’Europe aux dés pour assurer sa promotion personnelle est un mauvais service qui disqualifie  un homme qui veut encore croire à son destin national. Quoiqu’il en soit il faut « sauver l’Europe » pour reprendre le titre d’une association à laquelle plusieurs d’entre nous collaborent.

 Initiative  Européenne et Sociale inscrira son action en coopération avec les autres formations sociales démocrates  et progressistes Européennes. Elle s’efforcera dans tous les cas de repérer les meilleures pratiques dans les autres pays et d’en mesurer l’intérêt pour la France.

 

 

Définir une nouvelle stratégie politique

 

 

Les défis posés à notre pays ne permettent pas de perpétuer  les méthodes et les recettes qui ont conduit à l’impasse des dernières élections présidentielles. En votant successivement pour la gauche et la droite depuis près de trente  ans les Français n’expriment pas seulement une désespérance politique, ils passent aussi un message fort à la classe politique. Ils ne veulent pas confier tous les pouvoirs à un seul camp, ils souhaitent aussi que droite et gauche puissent cohabiter.

 Actuellement le débat politique est bloqué par la fracture droite gauche qui réduit le centre à la portion congrue. L’UDF qui représente le centre-droit est en partie l’otage de l’UMP du fait de l’absence de proportionnelle dans le scrutin législatif. Il faut de ce point de vue, un courage politique certain à François Bayrou pour s’opposer au gouvernement en ne votant pas le budget.

 A Gauche, le PS reste encore très attaché à son alliance avec le Parti Communiste des années 70. Pourtant la dépendance électorale est beaucoup moins forte que celle qui peut exister entre l’UDF et l’UMP (François Mitterrand se serait il encombré d’un PC à 5%). Les Verts sont venus fort heureusement renouveler la donne politique mais leur instabilité politique en font des partenaires parfois difficiles. Cette situation est elle immuable ?

Combien de socialistes et d’hommes de gauche se sentent plus prés de Simone Weill que d’Arlette Laguiller, de François Bayrou que de Maxime Gremetz ?

 Tourner la page de l’Union de la Gauche , recréer un Centre Gauche

 Quel peut être l’avenir de l’union de la gauche telle qu’elle a été définie dans les années 70 ?

 Qui peut croire un instant à une synthèse entre un parti social démocrate et un PC moribond ou bien encore avec la LCR.

 Regardons ailleurs en Europe et même au delà : y a t-il un seul parti social démocrate qui s’encombre d’alliances avec ceux qui n’ont jamais vraiment  abjuré leur stalinisme ?

 Non seulement le Parti Socialiste Français n’a pas fait son aggiornamento comme les autres partis sociaux démocrates, mais il n’a tiré aucune leçon de l’effondrement du mur de Berlin.  Globalement encore aujourd’hui le PS a un problème avec l’économie de marché et préfère dans ce domaine se réfugier dans l’ambiguïté chère à François Mitterrand que de prendre une position claire.

 

 

En invitant Romano Prodi à son congrès du Mans,  François Hollande s’est bien gardé de relever ce qui fait la spécificité de la gauche italienne : son acceptation claire de la notion de centre gauche.

 Plus loin de chez nous au Chili ou au Brésil avec Lula, pourtant idole de certains gauchistes, c’est encore l’alliance avec le centre qui reste l’axe de la stratégie des socialistes.

 Au congrès d’Epinay, François Mitterrand lançait : «  ceux qui n’acceptent pas la rupture (avec le capitalisme) ne sont pas des socialistes ». Aujourd’hui il faut retourner cette phrase pour dire : «  ceux qui n’acceptent pas l’économie de marché, ceux qui continuent à privilégier l’alliance avec le Parti Communiste et autres nostalgiques de l’économie administrée, ne sont pas des sociaux-démocrates ».

 Il faut franchir le Rubicon de la frontière Gauche Droite, tendre une main fraternelle aux autres centristes et convenir avec eux d’un projet politique nouveau.

 Hors du PS point de salut ?

 Beaucoup d’entre nous ont cru pendant longtemps que le PS malgré ses défauts présentait l’espoir d’une évolution. Michel Rocard hier, DSK aujourd’hui, Jean-Marie Bockel ont incarné  la  promesse d’un renouvellement. Les 0.65% de la motion Bockel sur un projet clair de socialisme libéral ont montré les limites de l’exercice. Même si, comme le montrait un sondage de Libération, 17% des sympathisants socialistes se retrouvent dans ses propositions, le PS n’est pas encore prêt à prendre la voie des autres formations sociales-démocrates européennes.

 Initiative Européenne et Sociale pour quoi faire ?

 C’est donc la mission de IES que de prendre cette relève à l’extérieur. Cela n’interdit pas de garder des liens privilégiés avec ceux qui à l’intérieur du PS continuent à se battre pour le faire évoluer. On ne peut préjuger de l’avenir. La défaite peut créer un big bang au sein du PS.

 Être authentiquement sociaux-démocrates, s’appuyer sur les autres formations en Europe, recréer un centre gauche, nos tâches sont immenses. Être de gauche n’est-ce pas vouloir prendre le risque du changement pour s’opposer aux forces de la réaction ou de l’inertie ?

 Partout dans le monde l’expérience montre que c’est hors des sentiers battus que se trouvent les voies du progrès. La possibilité d’une gauche sera au bout de ce parcours.

 Gilles NORROY

 

Publié dans Vie politique

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O
Bravo gilles pour ce texte qui n'est pas trop long, j'insiste et qui a pour immense mérite d'ouvrir le débat. <br /> Je me permets quelques reproches cependant, et qui restent au niveau des mots.<br /> Je pense que tu reste sous influence ... il faut le dire clairement. A mon sens, nous ne sommes pas socialistes ! Nous sommes de gauche, du centre gauche, de l'extrême centre-gauche, tant il est vrai qu'il y a là des convictions fortes à défendre, nous sommes des socio-libéraux, mais nous ne sommes pas socialites, tout simplent parce qu'il s'agit là d'une démarche historique àprésent dépassée, de la même manière que la démocratie chrétienne, ou même que la social-démocratie ... et de fait, comment construire une social-démocratie dans un pays où il n'y a pas plus de 10 % de syndiqués ... peut-être d'ailelurs est-ce là le but de Ségolène qui veut obliger tout le monde à se syndiquer (cela dit, il faut s'interroger sur les conséquences mentales d'une société où le synidcalisme serait obligatoire ainsi que l'uniforme à l'école ... moi qui suit pour la création d'un service civil obligatoire et tout au long de la vie, je devrais peut-être revoir mes positions. <br /> Je pense en tous les cas que la tâche nouvelle de la gauche est énorme : penser l'évolution du monde futur en se débarassant de nos oeillères administratives et socialistes. il faut, c'est vrai, repenser le rôle de l'Etat, repenser le rôle de la démocratie, repenser le territoire et les rapports entre les hommes, repenser à la défense irréfragable de la liberté, des libertés et de ses dangers. La tâche est immense et exaltante. A ce sujet, excellente idée et bravo de faire venir Roland Cayrol... S'il faut savoir d'où l'on vient pour aller où l'on va, il faut aussi savoir où l'on en est<br />  <br /> Olivier
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M
Puis-je vous inviter, ami qui signez ZZ, à nous rejoindre et à venir conforter notre démarche? <br /> marc
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Z
J'ai pris le temps de tout lire et je suis très intéressé par votre initiative. Vous mettez en mots et en actes ce que j'avais en intuition depuis un bon moment.
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J
Cet article est beaucoup trop long. je ne l'ai pas lu dans son intégralité. Je pressens qu'il est extrèmement important ... et fondamentalement juste quoique partial. Il eur fallu le publier par morceaux. Est-il incongru de demander à son auteur de le faire selon cette logique, quitte à le développer sur tel ou tel point? Un lecteur "moyen" ne consacre guère plus de 5 minutes pour lire un article. Il faut se montrer "pédagogue".  
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