Propos sur le progrès
De Gilles Norroy pour le mouvement d'Eric Besson les-progressistes.fr.........
Le progrès ça va de soi, tout le monde est pour . Ces deux vérités, d’évidence, condamneraient d’avance les-progressistes.fr à n’être qu’un aimable club d’enfonceurs de portes ouvertes.
Pourtant, en est-on si sûr ?
L’époque moderne se caractérise par un mélange de progrès et de régression. Progrès technologique bien sûr, social dans un certain nombre de pays (développement des classes moyennes dans les grands pays du tiers-monde), démocratique (avec la chute du mur et les social-démocraties sud-américaines). Dans le même temps régression avec la résurgence des fanatismes, la détérioration de l’environnement, le quart-monde à nos portes.
Le XIXe siècle était celui d’une confiance positiviste dans le fait que le progrès technologique allait entraîner ipso facto un progrès linéaire sur le plan social et démocratique. Cette hypothèse n’a été que partiellement validée au XXe siècle. Le XXIe siècle pourrait-il être celui où l’on douterait de l’intérêt même du progrès ?
On voit bien que s’il est difficile en Occident de se déclarer ouvertement opposé au progrès, il existe des forces contraires qui se dissimulent sous différents habits : fondamentalisme écologique, protestation anti-mondialisation, conservatisme à droite, immobilisme à gauche (sous le vertueux prétexte du maintien des avantages acquis). Il est relativement facile pour les populistes de surfer sur une peur latente d’aller vers une société du « big brother », d’un progrès non maîtrisé.
Cette opposition au progrès prend parfois la forme d’une contestation frontale du libéralisme économique, celle, plus subtile, d’un passéisme (la campagne de Ségolène Royal fut typique de ce mélange de retour à l’autorité, provincialisme et repli sur les valeurs de la famille), celle enfin d’un principe de précaution qui dans les faits rendrait impossible toute expérimentation.
Il devient en quelque sorte tendance d’être rétro, et courageux donc de relever l’étendard du progressisme en en réactualisant le message.
L’histoire de l’humanité montre que le progrès n’a pas été un phénomène linéaire, mais que certaines époques ont connu des phases d’accélération (Empire romain, Renaissance, Révolution industrielle) suivies de phases de stagnation, voire de régression (les barbares à Rome). Sommes-nous dans une phase de fin de l’histoire où tout a été inventé dans un monde fini ? Sommes-nous au début d’une phase de régression et d’un choc des civilisations dont sortira vainqueur la barbarie ? Sommes-nous au contraire au début d’une nouvelle ère où les réussites de la Chine et de l’Inde témoignent de la capacité de l’ensemble de l’humanité à progresser ?
Je voudrais partager quelques réflexions pour lancer le débat.
La première, c’est que le progrès est un acte de volonté politique : l’innovation technologique, le progrès social, l’environnement sont au cœur de l’action de l’état dans son rôle d’impulsion et de régulation.
Le progrès s’apparente à la conduite d’un véhicule. Il nécessite l’usage d’un volant, d’un accélérateur, de freins, de phares, de clignotants et d’un compteur de vitesse.
En physique on distingue l’équilibre stable et l’équilibre instable. Le progrès ressort de la deuxième catégorie. Il est une dynamique qui crée des déséquilibres qu’il convient de corriger. Le développement industriel accumule des richesses qu’il faut redistribuer, génère de la pollution qu’il faut prévenir et faire disparaître, organise des écarts entre les territoires qu’il faut combler.
Le progrès ne peut se concevoir que comme une totalité : économique dans la production des richesses, social avec leur redistribution et l’égalité des chances, technologique, culturel avec la diffusion des savoirs, démocratique, écologique, mais aussi progrès des libertés et des droits de l’homme. Chaque avancée dans un domaine entraîne ou devrait entraîner celle des autres, être en quelque sorte le marchepied d’une ascension.
Une autre question est celle de l’espace dans lequel s’évalue le progrès. L'un des enjeux majeurs est celui du déséquilibre de l’accès aux richesses entre les différents continents. Le progrès ne peut se concevoir sans vision globale de l’humanité, sans solidarité entre les pays développés et en voie de développement.
Le progrès est une posture, celle de vouloir le changement en n’ayant pas peur d’affronter les réalités. C’est cette attitude qui nous rassemble autour de Nicolas Sarkozy et qu’il nous faut mettre en œuvre sur le terrain.
Le progrès ne pourrait être enfin un objectif pour l’humanité sans nous concerner nous-mêmes à titre individuel : vouloir progresser personnellement, s’engager, se remettre en cause, rechercher une plus grande efficacité, utiliser son libre-arbitre – le progrès de chacun contribue assurément au progrès collectif.
Que de défis à relever ! Commençons donc par celui de rassembler les Progressistes !
Pourtant, en est-on si sûr ?
L’époque moderne se caractérise par un mélange de progrès et de régression. Progrès technologique bien sûr, social dans un certain nombre de pays (développement des classes moyennes dans les grands pays du tiers-monde), démocratique (avec la chute du mur et les social-démocraties sud-américaines). Dans le même temps régression avec la résurgence des fanatismes, la détérioration de l’environnement, le quart-monde à nos portes.
Le XIXe siècle était celui d’une confiance positiviste dans le fait que le progrès technologique allait entraîner ipso facto un progrès linéaire sur le plan social et démocratique. Cette hypothèse n’a été que partiellement validée au XXe siècle. Le XXIe siècle pourrait-il être celui où l’on douterait de l’intérêt même du progrès ?
On voit bien que s’il est difficile en Occident de se déclarer ouvertement opposé au progrès, il existe des forces contraires qui se dissimulent sous différents habits : fondamentalisme écologique, protestation anti-mondialisation, conservatisme à droite, immobilisme à gauche (sous le vertueux prétexte du maintien des avantages acquis). Il est relativement facile pour les populistes de surfer sur une peur latente d’aller vers une société du « big brother », d’un progrès non maîtrisé.
Cette opposition au progrès prend parfois la forme d’une contestation frontale du libéralisme économique, celle, plus subtile, d’un passéisme (la campagne de Ségolène Royal fut typique de ce mélange de retour à l’autorité, provincialisme et repli sur les valeurs de la famille), celle enfin d’un principe de précaution qui dans les faits rendrait impossible toute expérimentation.
Il devient en quelque sorte tendance d’être rétro, et courageux donc de relever l’étendard du progressisme en en réactualisant le message.
L’histoire de l’humanité montre que le progrès n’a pas été un phénomène linéaire, mais que certaines époques ont connu des phases d’accélération (Empire romain, Renaissance, Révolution industrielle) suivies de phases de stagnation, voire de régression (les barbares à Rome). Sommes-nous dans une phase de fin de l’histoire où tout a été inventé dans un monde fini ? Sommes-nous au début d’une phase de régression et d’un choc des civilisations dont sortira vainqueur la barbarie ? Sommes-nous au contraire au début d’une nouvelle ère où les réussites de la Chine et de l’Inde témoignent de la capacité de l’ensemble de l’humanité à progresser ?
Je voudrais partager quelques réflexions pour lancer le débat.
La première, c’est que le progrès est un acte de volonté politique : l’innovation technologique, le progrès social, l’environnement sont au cœur de l’action de l’état dans son rôle d’impulsion et de régulation.
Le progrès s’apparente à la conduite d’un véhicule. Il nécessite l’usage d’un volant, d’un accélérateur, de freins, de phares, de clignotants et d’un compteur de vitesse.
En physique on distingue l’équilibre stable et l’équilibre instable. Le progrès ressort de la deuxième catégorie. Il est une dynamique qui crée des déséquilibres qu’il convient de corriger. Le développement industriel accumule des richesses qu’il faut redistribuer, génère de la pollution qu’il faut prévenir et faire disparaître, organise des écarts entre les territoires qu’il faut combler.
Le progrès ne peut se concevoir que comme une totalité : économique dans la production des richesses, social avec leur redistribution et l’égalité des chances, technologique, culturel avec la diffusion des savoirs, démocratique, écologique, mais aussi progrès des libertés et des droits de l’homme. Chaque avancée dans un domaine entraîne ou devrait entraîner celle des autres, être en quelque sorte le marchepied d’une ascension.
Une autre question est celle de l’espace dans lequel s’évalue le progrès. L'un des enjeux majeurs est celui du déséquilibre de l’accès aux richesses entre les différents continents. Le progrès ne peut se concevoir sans vision globale de l’humanité, sans solidarité entre les pays développés et en voie de développement.
Le progrès est une posture, celle de vouloir le changement en n’ayant pas peur d’affronter les réalités. C’est cette attitude qui nous rassemble autour de Nicolas Sarkozy et qu’il nous faut mettre en œuvre sur le terrain.
Le progrès ne pourrait être enfin un objectif pour l’humanité sans nous concerner nous-mêmes à titre individuel : vouloir progresser personnellement, s’engager, se remettre en cause, rechercher une plus grande efficacité, utiliser son libre-arbitre – le progrès de chacun contribue assurément au progrès collectif.
Que de défis à relever ! Commençons donc par celui de rassembler les Progressistes !
Gilles Norroy